Personnes LGBT en prison

Si la prison exacerba la vulnérabilité des minorités, elle a un effet encore plus marqué pour les personnes LGBT.

La détention se passe de façon différent si l’orientation sexuel de la personne passe inaperçu, ce qui contredit le principe de la non discrimination pour l’orientation sexuel, sans aucune doute. La meilleur stratégie pour vivre la prison comme les autres, est la de réussir à se fusionner avec la majorité.

Mais le choix de genre est impossible de cacher, et les personnes transgenre sont placées en quartiers dits spécifiques, passant jusqu’à 22 heures par jour en complet solitude dans de cellules individuels, soumises à l’isolement comme un moyen de protéger son intégrité.

En détention, la difficulté d’obtenir des traitements hormonaux est malheureusement bien connue. En principe, les personnes qui peuvent attester d’avoir un suivi médical à l’extérieur, ont la possibilité de continuer le traitement en détention. Par ce motif, la plus part des personnes transgenre sans papiers et sans suivi médical en France, qui ont initié son traitement mais qui l’obtient sans ordonnance, restant sans hormones.

Le travail en prison aide à supporter l’enfermement, à faire passer le temps plus rapidement, et permet de socialiser les personnes détenues. La principale source d’emploi dans les prisons vient de la propre administration pénitentiaire (ménage, cuisine, lingerie, etc.). Après ce le travail des ateliers, qui provient des contrats avec l’administration pénitentiaire qui passent des entreprises extérieures pour fabriquer leurs produits en prison. Les emplois de l’administration sont stables, tandis que le travail aux ateliers dépend des aléas des demandes des sous traitantes.

L’isolement imposé aux personnes transgenre leur empêche l’accès à ces deux possibilités de travail. La seule source d’emploi possible est le travail de sous traitantes, très restreinte, qu’arrive directement dans la cellule, et qui coupe toute possibilité de socialisation.

Depuis février 2014 notre association intervient de façon hebdomadaire au QS de la Maison d’Arrêt des hommes de Fleury-Mérogis, en développant un projet de lutte contre l’illettrisme et de promotion de la lecture, pour les personnes

En janvier 2015 nous avons commencé un projet d’insertion sociale et de préparation au travail des personnes transgenre sortants de prison, en partenariat avec EMMAÜS Nanterre.

Action Minorités en Prision